🧾 La nouvelle vie de l’usine GĂ©gĂ©

🧾 La nouvelle vie de l’usine GĂ©gĂ©
Atelier Architecture RIVAT Archipente

Vos parents ou vos grands-parents ont sans doute eu des jouets ou des poupĂ©es GĂ©gĂ© quand ils Ă©taient petits, et peut ĂȘtre mĂȘme vous-mĂȘme. Il s'agissait de jouets français fabriquĂ©s Ă  Montbrison, une ville moyenne situĂ©e entre Clermont-Ferrand et Lyon. FondĂ©e dans les annĂ©es 1930, cette entreprise a prospĂ©rĂ© pendant plusieurs dĂ©cennies avant de connaĂźtre le dĂ©clin dans les annĂ©es 1970, jusqu’à sa fermeture dĂ©finitive en 1979.

La mairie rachĂšte le site en 1991, mais malgrĂ© ses tentatives de rĂ©habilitation le site reste en friche pendant 40 ans. Il faut dire que sa rĂ©novation est notamment contrainte par sa dimension patrimoniale, car l'ancienne usine GĂ©gĂ© est classĂ©e « immeuble d'intĂ©rĂȘt patrimonial majeur ». Un classement justifiĂ© par son architecture marquante des bĂątiments industriels des annĂ©es 1930, mais aussi parce que le bĂątiment reprĂ©sente une partie de l'histoire locale, et de nombreux habitants ont un membre de leur entourage qui a travaillĂ© dans cette usine. L'enjeu de la rĂ©habilitation est donc de transformer le bĂątiment tout en conservant son architecture et en mettant en valeur son histoire.

En 2018, le PUCA et l'ANCT lancent le dispositif « RĂ©inventons nos cƓurs de ville » Ă  destination des villes participant au programme « Action CƓur de Ville ». La mairie de Montbrison dĂ©cide de soumettre une candidature pour permettre la rĂ©habilitation de cette friche industrielle. L'appel Ă  projet est lancĂ© en juillet 2019, et en octobre 2020, un groupement inĂ©dit, composĂ© d'un bailleur social, d'un amĂ©nageur et de deux promoteurs, est dĂ©signĂ© laurĂ©at. Pour intĂ©grer le site dans le tissu urbain existant, le projet prĂ©voit de transformer le bĂątiment industriel en logements, de construire quelques logements individuels, des commerces, des services et de crĂ©er un espace public pour accueillir un marchĂ© en plein air. La mixitĂ© sociale et intergĂ©nĂ©rationnelle est au cƓur du projet, car elle permet d’apporter une rĂ©ponse au vieillissement de la population. Pour cela, des logements sociaux adaptĂ©s aux seniors sont prĂ©vus, ainsi qu'un pĂŽle de santĂ©.

Pour comprendre plus en dĂ©tail ce projet, j'ai rencontrĂ© Kevin Brun, chargĂ© de projet Action CƓur de Ville Ă  l'agglomĂ©ration Loire Forez. Ce que j'ai retenu de cet Ă©change, c'est que la rĂ©habilitation d’une friche est une recette complexe qui nĂ©cessite au moins 4 ingrĂ©dients essentiels. De l'argent Ă©videmment, avec quelques millions d'euros de dĂ©ficit dans le cas du projet GĂ©gĂ©. Un portage politique ensuite, qui a besoin de s’appuyer sur un vrai accompagnement en ingĂ©nierie. Mais il faut surtout du temps, un tel projet ne se monte pas en quelques mois, il faut plusieurs annĂ©es pour affiner le projet, dĂ©finir clairement le pĂ©rimĂštre d'action, et identifier les enjeux.

Je vous laisse dĂ©couvrir cet entretien dans le podcast ci-dessous. Bonne Ă©coute !

Camille Tabart (LinkedIn)

PS : Prochains rendez-vous autour de la Redirection urbaine :

#97 KĂ©vin Brun · La nouvelle vie de l’usine GĂ©gĂ© by dixit.net
🧾 La nouvelle vie de l’usine GĂ©gĂ© Vos parents ou vos grands-parents ont sans doute eu des jouets ou des poupĂ©es GĂ©gĂ© quand ils Ă©taient petits, et peut ĂȘtre mĂȘme vous-mĂȘme. Il s’agissait de jouets français fabriquĂ©s Ă  Montbrison, une ville moyenne situĂ©e entre Clermont-Ferrand et Lyon. FondĂ©e dans les annĂ©es 1930, cette entreprise a prospĂ©rĂ© pendant plusieurs dĂ©cennies avant de connaĂźtre le dĂ©clin dans les annĂ©es 1970, jusqu’à sa fermeture dĂ©finitive en 1979. La mairie rachĂšte le site en 1991, mais malgrĂ© ses tentatives de rĂ©habilitation le site reste en friche pendant 40 ans. Il faut dire que sa rĂ©novation est notamment contrainte par sa dimension patrimoniale, car l’ancienne usine GĂ©gĂ© est classĂ©e « immeuble d’intĂ©rĂȘt patrimonial majeur ». Un classement justifiĂ© par son architecture marquante des bĂątiments industriels des annĂ©es 1930, mais aussi parce que le bĂątiment reprĂ©sente une partie de l’histoire locale, et de nombreux habitants ont un membre de leur entourage qui a travaillĂ© dans cette usine. L’enjeu de la rĂ©habilitation est donc de transformer le bĂątiment tout en conservant son architecture et en mettant en valeur son histoire. En 2018, le PUCA et l’ANCT lancent le dispositif « RĂ©inventons nos cƓurs de ville » Ă  destination des villes participant au programme « Action CƓur de Ville ». La mairie de Montbrison dĂ©cide de soumettre une candidature pour permettre la rĂ©habilitation de cette friche industrielle. L’appel Ă  projet est lancĂ© en juillet 2019, et en octobre 2020, un groupement inĂ©dit, composĂ© d’un bailleur social, d’un amĂ©nageur et de deux promoteurs, est dĂ©signĂ© laurĂ©at. Pour intĂ©grer le site dans le tissu urbain existant, le projet prĂ©voit de transformer le bĂątiment industriel en logements, de construire quelques logements individuels, des commerces, des services et de crĂ©er un espace public pour accueillir un marchĂ© en plein air. La mixitĂ© sociale et intergĂ©nĂ©rationnelle est au cƓur du projet, car elle permet d’apporter une rĂ©ponse au vieillissement de la population. Pour cela, des logements sociaux adaptĂ©s aux seniors sont prĂ©vus, ainsi qu’un pĂŽle de santĂ©. Pour comprendre plus en dĂ©tail ce projet, j’ai rencontrĂ© Kevin Brun, chargĂ© de projet Action CƓur de Ville Ă  l’agglomĂ©ration Loire Forez. Ce que j’ai retenu de cet Ă©change, c’est que la rĂ©habilitation d’une friche est une recette complexe qui nĂ©cessite au moins 4 ingrĂ©dients essentiels. De l’argent Ă©videmment, avec quelques millions d’euros de dĂ©ficit dans le cas du projet GĂ©gĂ©. Un portage politique ensuite, qui a besoin de s’appuyer sur un vrai accompagnement en ingĂ©nierie. Mais il faut surtout du temps, un tel projet ne se monte pas en quelques mois, il faut plusieurs annĂ©es pour affiner le projet, dĂ©finir clairement le pĂ©rimĂštre d’action, et identifier les enjeux. Je vous laisse dĂ©couvrir cet entretien dans le podcast ci-dessous. Bonne Ă©coute ! Camille Tabart Pour aller plus loin : Le livret retour d’expĂ©rience du PUCA sur “rĂ©inventons nos coeur de ville” :https://www.urbanisme-puca.gouv.fr/reinventons-nos-coeurs-de-ville-retour-d-a2512.html Note de la fabrique de la citĂ©, du 26 janvier 2023 : Artificialisation : quels avenirs pour les maisons individuelles ? (lafabriquedelacite.com)

📆 Du 1er avril jusqu’au 30 juin, MOOC « les outils de la ville durable ». L’ADEME et le CNFPT proposent de nouvelles sessions du MOOC Villes et Territoires durables : outils et mĂ©thodes pour passer Ă  l’action. Il est destinĂ© aux acteurs de la ville durable, Ă  toutes les personnes intĂ©ressĂ©es par le thĂšme et/ou qui travaillent dans le domaine de l’urbanisme, avec pour objectif de former aux mĂ©thodes et outils relatifs aux quatre grands piliers de la ville durable : la sobriĂ©tĂ©, la rĂ©silience, l’inclusion et la santĂ©, et enfin la crĂ©ativitĂ©. (Informations et inscription)

🚌 MobilitĂ©s. Le Cerema a rĂ©cemment mis en ligne une publication portant sur « les mobilitĂ©s dans les territoires peu denses, un enjeu de cohĂ©sion territoriale ». Les territoires peu denses regroupent une grande diversitĂ© de territoires : ruraux, pĂ©riurbains, petites et moyennes villes
 mais tous ont en commun d’avoir des offres de transport en commun peu dĂ©veloppĂ©es car le tissu socio-Ă©conomique est dispersĂ©. Ainsi la voiture est omniprĂ©sente, avec de fortes inĂ©galitĂ©s d’accĂšs aux commerces et services pour les personnes ne pouvant pas conduire. Mais cette dĂ©pendance Ă  la voiture n’est pas une fatalitĂ©, des solutions existent et peuvent ĂȘtre mises en place Ă  l’échelle des territoires. Agir sur la mobilitĂ© ne permet pas seulement une meilleure accessibilitĂ© aux commerces et services, c’est aussi un moyen de lutter contre les inĂ©galitĂ©s socio-Ă©conomiques, de rĂ©duire l’impact climatique des dĂ©placements individuels, et de dynamiser certaines parties du territoire. La diversitĂ© des territoires peu denses ne permet pas de mettre en place une solution duplicable, c’est pourquoi le Cerema propose plutĂŽt une mĂ©thodologie d’action pour agir sur les mobilitĂ©s. Cette mĂ©thode est basĂ©e sur la connaissance des besoins du territoire, la co-construction du projet par les diffĂ©rents acteurs territoriaux, et l’expĂ©rimentation de modes de dĂ©placement pour ajuster le projet aux besoins des usagers. (Cerema)

🌜 Nuit. Longtemps vue comme un temps d’arrĂȘt dans la vie urbaine, la nuit prend progressivement de l’importance dans nos vies, et commence Ă  ĂȘtre bien investiguĂ©e par les chercheurs comme un champ de recherche interdisciplinaire Ă  part entiĂšre. La nuit rend plus lisibles certaines tensions Ă©conomiques, sociales ou environnementales qui traversent la sociĂ©tĂ©. Cet espace-temps particulier soulĂšve des enjeux d’accessibilitĂ© aux diffĂ©rents services ouverts, de prĂ©servation de la biodiversitĂ©, de cohabitation des usages entre ceux qui dorment, ceux qui travaillent et ceux qui s’amusent. Luc Gwiazdzinsky y voit l’occasion de dĂ©velopper un urbanisme nocturne sensible. (AOC)

đŸ—ș Imaginer Demain, chroniques cartographiques d’un monde Ă  venir. Les cartes ont pour objectif de reprĂ©senter les territoires, d’informer le lecteur, mais elles ont aussi la capacitĂ© de nous faire voyager, de stimuler notre imagination. En s’appuyant sur cette capacitĂ© qu’ont les cartes Ă  nous projeter dans des territoires inconnus, Julien Dupont imagine alors les cartes de futurs plus ou moins lointains et plausibles. Pour crĂ©er ces cartes, il s’appuie sur des rapports scientifiques ou des rĂ©cits de science-fiction. Chaque carte s’accompagne d’un texte explicatif pour montrer quels phĂ©nomĂšnes ont menĂ© Ă  cette situation. Ces cartes parfois dystopiques ne montrent pas ce que le futur sera, mais ce qu’il pourrait ĂȘtre, et elles nous invitent Ă  l’action pour construire d’autres futurs plausibles, car le futur s’écrit aujourd’hui. (Dunod)

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