🗳️ Pour un renouveau municipal
J’ai vraiment besoin de votre avis.
Nous allons élire de nouveaux exécutifs pour les 35000 communes françaises en 2026. Ce n’est pas tout à fait demain, mais cela se prépare dès maintenant. Les équipes élues en 2020 l’ont été sur des programmes d’un autre siècle, car le monde a brutalement changé avec la pandémie. Pour les femmes et les hommes qui vont s’engager dans le prochain mandat municipal, les enjeux sont colossaux : montée des risques climatiques, batailles des ressources, fragmentations sociales, incertitudes tenaces… Et face à cela, il leur faudra agir, car le statu quo n'est plus une option. La transition ne sera ni douce ni planifiée par le haut. Elle sera chaotique, menée par le terrain avec un État à l’écoute qui amplifie les initiatives locales. Ou elle ne sera pas, et c’est plutôt la tendance. Les grands plans nationaux fonctionnent élégamment sous PowerPoint, mais ne perturbent pas le réel.
Il faut que les territoires passent à l’action.
C’est le moment de penser des programmes politiques locaux à la hauteur des enjeux, mais ne faudrait-il pas aussi repenser les règles du jeu démocratiques ? Car nous allons encore voter à l'échelle d'une commune qui n’est plus celle de nos vies et ne permet pas de penser l’avenir de nos villes. Ce n'est plus celle des enjeux et encore moins celle des transitions a mener. Quant à l’intercommunalité, c'est la moins mauvaise des échelles pour l’action, mais le citoyen ne peut toujours pas choisir directement les élus qui la pilotent. Nous nous retrouvons avec des Maires bien élu(e)s mais qui n’ont plus que le pouvoir de dire non, des intercommunalités qui peuvent agir mais n’ont pas la légitimité démocratique pour accélérer les transitions, et des citoyens exclus des débats.
Comment adapter rapidement nos institutions locales ?
Pour mener les grands chantiers de l’adaptation de nos territoires, nous avons besoin de collectivités locales puissantes et légitimes, mais aussi d’espaces de dialogues permettant de refonder la démocratie par le bas. Les citoyens sont suffisamment adultes et l’intercommunalité mature pour que leurs exécutifs soient enfin légitimés par le suffrage universel direct. La commune (ou le quartier dans les plus grandes) ne doit pas disparaitre, et pourrait même devenir le lieu privilégié du débat démocratique quotidien, avec des Maires en charge de l’animer. Une échelle pour l’action, une autre pour le dialogue, avec des élus qui bénéficient enfin d’un vrai statut pour assumer des charges plus que jamais essentielles.
Nous n’avons plus le temps pour la Grande Réforme Territoriale Tant Attendue (GRTTA), mais nous pouvons encore réviser le mode de scrutin local pour éviter de faire une élection pour rien en 2026.
Partagez-vous ce constat de l’obsolescence du mode de scrutin pour les élections locales françaises ? Quels seraient les changements à engager ? Donnez-moi votre avis en répondant simplement à ce message.
– Sylvain Grisot (Linkedin)
🗓️ 9 Novembre à Angers. L’Agence d’urbanisme de la région angevine organise une rencontre autour de l’urbanisme réversible. Comment pouvons-nous concevoir des territoires à la fois durables et évolutifs ? Cette séance des Matins de l'Aura sera l’occasion d’explorer le sujet sous l’angle de la planification et de la programmation urbaine. (Aura)
📻 Podcast. Le Green lettre club se penche sur la question des ressources en matières premières avec Olivier Vidal, et ça devient presque limpide. Bien sûr que ce monde est fini, mais ça veut dire quoi ? Avec un intéressant écart par rapport aux modèles qui servent à projeter ces enjeux vers l’avenir, pour y intégrer les impacts de nos décisions et leurs effets complexes. Décidément, l’avenir ne se prévoit pas. (Green lettre club)
🚘 Bagnole. Le mensuel Alternatives économiques publie dans son édition de novembre un intéressant dossier intitulé "comment sortir du tout-voiture", avec un angle qui déborde largement des seules questions énergétiques pour aborder la question de notre dépendance au système automobile, entretenue par des décennies d'étalement urbain. (Alternatives économiques)
🔑 Airbnb. Contre la prolifération des locations de meublés aux dépens du marché du logement, la lutte se radicalise. Il faut dire que les pouvoirs publics font souvent preuve de naïveté voire de complaisance sur le sujet. À Marseille un collectif anonyme revendique les premiers kidnappings de boites à clef, et menace d’attaquer les petits trains touristiques, voire de procéder à des lancers de touristes dans le Vieux-Port. (MarsActu)
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