🧁 La ville comestible

🧁 La ville comestible

Il est grand temps de tourner la page de la ville fonctionnelle du XXe siĂšcle pour imaginer celle du XXIe siĂšcle, une ville qui place au cƓur de son dĂ©veloppement les interactions humaines. C'est la vision que dĂ©fendent Sonia Lavadinho, Pascal Le Brun-Cordier et Yves Winkin dans leur ouvrage La ville relationnelle, oĂč ils dĂ©crivent sept figures qui fondent cette nouvelle approche urbaine : les villes de la rencontre, la ville du dehors, la ville amie de toutes les gĂ©nĂ©rations, la ville du tiers solidaire, la ville de la surprise, la ville comestible et la ville du temps libre ;

Parmi celles-ci, une a particuliĂšrement retenu mon attention : Â« La Ville comestible Â». La premiĂšre image qui m’est venue Ă  l’esprit est celle de la maison en pain d’épice de la sorciĂšre dans le conte d'Hansel et Gretel. Il n'est pas question de mordre Ă  pleines dents dans la ville, mais l’idĂ©e s’en rapproche. Il s’agit de transformer nos villes en lieux de production, non seulement pour subvenir aux besoins des citoyens et renforcer l’autonomie urbaine, mais surtout pour recrĂ©er des liens essentiels : avec la nature, avec les autres, et avec soi-mĂȘme.

En effet, crĂ©er des fermes urbaines, des jardins potagers, des vergers ou encore des haies nourriciĂšres, favorise les rencontres, discussions et autres Ă©changes entre les consommateurs et les producteurs, mais aussi entre voisins. C’est aussi l’occasion pour les citadins de dĂ©velopper un nouveau rapport avec la nature, qui soit plus rĂ©gulier mais aussi plus sensible. Jardiner est une activitĂ© qui fait appel Ă  nos sens : observer les plants grandir, toucher la terre, sentir l’odeur de la menthe, ou encore gouter les tomates fraichement cueillies. Ce rapport sensible est un moyen de se reconnecter Ă  soi-mĂȘme, de prendre le temps d’ĂȘtre dans l’instant prĂ©sent.

La ville comestible ne se contente pas simplement de faire pousser des fruits et des lĂ©gumes, elle offre Ă©galement des espaces de restauration pour se retrouver ensemble autour d’un repas lors d’un moment de convivialitĂ© : en famille, entre amis, entre voisins, et mĂȘme avec des inconnus. Cela nĂ©cessite de mettre en place des espaces qui permettent d’accueillir des pique-niques, et pas uniquement dans les parcs et autre square, mais partout en ville, afin que chacun puisse profiter de ses pause repas, y compris dans des zones d’activitĂ©s.

Pour en apprendre davantage sur la ville relationnelle, dixit.net a rencontrĂ© Sonia Lavadinho, anthropologue qui s’intĂ©resse aux interactions entre les personnes et Ă  la maniĂšre dont les espaces influencent ces interactions.

— Camille Tabart (LinkedIn)

PS : Vendredi 4 octobre Ă  Poitiers aura lieu la deuxiĂšme journĂ©e de notre formation Ă  la redirection urbaine en partenariat avec le CEDIS, c'est le moment pour s'inscrire il reste des places ! Il s’agit d’une formation ouverte aux Ă©lus, agents des collectivitĂ©s comme aux professionnel privĂ©s.

📆 Quelques dates Ă  ne pas rater :

  • Jusqu’au 15 septembre, “Fabriquer la ville avec l’art et la culture ?” La MSH Paris Nord Plaine Commune lancent leur appel Ă  projets commun : “Fabriquer la ville avec l’art et la culture?”. Cet appel invite les chercheurs de tous horizons et en association possible avec d’autres acteurs, Ă  formuler des projets, en lien avec cette thĂ©matique qui questionne le passĂ©, le prĂ©sent et le futur des espaces urbains.
  • 📅 Le 17 septembre vernissage de "Prendre la Clef des Champs". Ă€ l’occasion de la sortie de son ouvrage Prendre la clef des champs, SĂ©bastien Marot inaugurera l’exposition du mĂȘme nom Ă  l’ENSA de Nantes.
  • 📅 Le 19 septembre, confĂ©rence Collapso-architecture. Rendez-vous Ă  l’école d’architecture de Nantes, Ă  18h30, pour la confĂ©rence de Diego Landivar qui inaugure la chaire "Habiter au prisme des limites planĂ©taires". Cette confĂ©rence prĂ©sente les grandes lignes d'un manifeste pour un nouvel horizon stratĂ©gique des politiques d'amĂ©nagement et d'architecture pensĂ©es depuis le nouveau rĂ©gime Ă©cologique.
đŸŒ± Sols vivants. Cet Ă©pisode de notre podcast est une discussion Sylvanie GrĂ©e, Diego Harari et Sylvain Grisot qui ont tous les deux participĂ© Ă  l’atelier des territoires ““mieux amĂ©nager avec les sols vivants”. Ils nous expliquent comment la vision des sols dans l’amĂ©nagement du territoire a Ă©voluĂ©, notamment dans le contexte de la ZĂ©ro Artificialisation Nette (ZAN). Les sols ne sont plus simplement des espaces fonciers en 2D, mais ce sont des volumes 3D qui remplissent de nombreuses fonctions. Ce changement de regard impacte le travail des urbaniste, paysagistes, et autres amĂ©nageurs du territoire. Un Ă©change que vous pouvez retrouver dans l’ouvrage “Sols vivants. Mieux prendre en compte les sols dans l’amĂ©nagement” aux Ă©ditions ParenthĂšses.

đŸ’» AprĂšs la tech. Le livre de l'ami StĂ©phane Schultz sort le 16 octobre en librairie, et vous pouvez le prĂ©commander dĂšs aujourd’hui sur apreslatech.fr :

La Tech a transformĂ© des pans entiers de notre sociĂ©tĂ© grĂące Ă  l’exploitation radicale des possibilitĂ©s d’internet. MalgrĂ© des dĂ©cennies de belles promesses, elle se montre pourtant incapable de rĂ©soudre les « vrais problĂšmes » que sont la santĂ©, l’énergie ou l’environnement. Nous sommes dĂ©sormais face Ă  un dilemme : la Tech est-elle le problĂšme ou la solution ?

đŸšïž A la conquĂȘte du foncier invisible, de Sylvain Grisot. En 2020, le PUCA et l’ANCT mettent en place une dĂ©marche expĂ©rimentale “Territoires Pilotes de SobriĂ©tĂ© FonciĂšre”, dont l’objectif est d’accompagner les 7 territoires laurĂ©ats Ă  identifier des espaces fonciers jusqu’alors “invisibles”. Ce retour d’expĂ©rience met en lumiĂšre de nouveaux outils, de nouvelles solutions, ancrĂ©es, adaptĂ©es, riches d’enseignement mais qui ne constituent pas un modĂšle Ă  suivre aveuglĂ©ment. Car urbaniser le dĂ©jĂ -lĂ , et rĂ©concilier amĂ©nagement urbain et protection de la biodiversitĂ©, c’est se diffĂ©rencier, c’est retrouver son histoire et sa gĂ©ographie... (PUCA

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