🌳 Trente ans pour la canopée lyonnaise

La vie d’urbaniste m’a fait nomade, mais étrangement Lyon est longtemps restée en dehors de mon périmètre d’attention. Jusqu’à ce qu’un lecteur m’invite à y prendre la parole, puis que les interventions, cours et missions se succèdent. J’essaie de profiter de chacun de mes déplacements pour rencontrer des gens qui font avancer la redirection de nos villes, et à Lyon, un nom revenait systématiquement : celui de Frédéric Ségur. Il en a fallu du temps pour que nous organisions enfin cet échange, et il me semble indispensable de le partager par une publication dédiée.

Frédéric a incarné pendant trois décennies la politique de l’arbre dans la métropole de Lyon. Une période pendant laquelle ce territoire a appris à accueillir le végétal non plus comme un élément décoratif, mais comme outil clef de sa résilience. Un territoire qui, pendant toutes ces années, aménage ses espaces publics, retrouve le contact avec l’eau, invente de nouvelles pistes pour renaturer ses sols, forme des générations de professionnels du paysage qui rayonnent désormais bien au-delà de ses frontières.

Alors bien sûr, trente ans au service de la canopée d’une métropole comme Lyon, ça en fait des choses à raconter. Il y a eu la cité internationale, les berges du Rhône, la rue Garibaldi, des bouts de places, des milliers d’arbres plantés. Mais s’il fallait donner la parole à Frédéric, c’est aussi parce que c’est un formidable passeur. Et c’est fondamental. Car nous avons pris le temps de comprendre pourquoi la nature devait retrouver sa place en ville, testé différentes pistes, compris l’ampleur du chantier à mener, mais nous hésitons désormais à passer à l’acte. Pourtant, pour passer le cap, nos villes ont besoin de vivre une vraie métamorphose. Faire de la place pour le vivant, désimperméabiliser, réactiver les sols et planter. Planter massivement une nouvelle canopée pour nos villes. Frédéric sait expliquer pourquoi et surtout comment réaliser ce vaste chantier. Alors, écoutons-le et retroussons-nous les manches.

— Sylvain Grisot (Linkedin)

PS : La Convention des Entreprises pour le Climat (CEC) lance un parcours Bâtiment & Immobilier destiné aux dirigeants du secteur. L'objectif : co-construire un modèle économique respectueux du vivant et le déployer via des feuilles de route opérationnelles et des projets coopératifs sur l'ensemble du territoire. Au programme : 6 sessions de travail en 10 mois jalonnées de rencontres avec des experts inspirants, d’apports pédagogiques, de travail en intelligence collective et d’échanges entre pairs. Pour plus d’information cliquez ici et si vous souhaitez candidater ça se passe par ici. 

Trente ans pour la canopée lyonnaise (Frédéric Ségur)

Avril 2025, 24 pages, ISBN : 9782381300160

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📅 Le 29 avril, lancement de la SCA Foncière Bellevilles. La foncière solidaire Bellevilles nous donne rendez-vous au TLM à Paris, à partir de 18h, pour la soirée de lancement de leur société d’investissement dédiée à l’immobilier solidaire. Ce nouvel outil permet de mobiliser l’épargne citoyenne et institutionnelle… et donner vie à encore plus de lieux accessibles, vivants, ancrés dans les territoires. Au programme : visite du lieu, prises de parole engagées, cocktail, et rencontres. (inscription obligatoire)

L’aménagement face aux limites planétaires de Bruno Depresle aux éditions PUCA. Repenser l’aménagement de nos territoires : la clé pour respecter les limites planétaires ? C’est notamment que défend cet ouvrage, issu de deux années de séminaires impliquant chercheurs, fonctionnaires et acteurs locaux. Pour cela, l’auteur propose une analyse approfondie de l’objectif ZAN en trois parties : il part d’abord de l’intérêt écologique du ZAN et des fonctions écologiques des sols, il examine ensuite comment le ZAN permet de redéfinir les modèles d'aménagement de nos territoires. Enfin, Bruno Depresle démontre que l'objectif ZAN, couplé à l'objectif ZEN (Zéro Émission Nette), impose un changement de paradigme économique, allant de la production, à la consommation en passant par les systèmes financiers. Cet ouvrage est disponible gratuitement en ligne.

Le ZAN révèle ainsi sa portée transformatrice, elle-même source d’oppositions et de tentatives de lui faire obstacle, de la part de ceux qui y voient à tort ou à raison une menace pour leur propre modèle d’affaires ou pour le développement des territoires dont ils ont la charge.

L'homme qui plantait des arbres (Jean Giono)

"Quand je réfléchis qu’un homme seul, réduit à ses simples ressources physiques et morales, a suffi pour faire surgir du désert ce pays de Canaan, je trouve que, malgré tout, la condition humaine est admirable. Mais, quand je fais le compte de tout ce qu’il a fallu de constance dans la grandeur d’âme et d’acharnement dans la générosité pour obtenir ce résultat, je suis pris d’un immense respect pour ce vieux paysan sans culture qui a su mener à bien cette œuvre digne de Dieu."

Jean Giono est né en 1895 à Manosque et mort en 1970 dans la même ville. Un grand nombre de ses ouvrages ont pour cadre le monde paysan provençal. Ce texte, publié en 1953, nous parle de l'importance des arbres, de l'engagement de celles et de ceux qui les plantent, et de l'importance à agir maintenant pour que demain soit vivable.

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