Ce matin, je vais faire court. Le temps presse, mais il faut quand même que je vous avoue quelque chose : nous sommes mobilisés sur l’écriture d’un bouquin. Ce n’est pas le tome 2 du Manifeste pour un urbanisme circulaire — pas encore — mais ce n’est pas sans relation. Sa publication a été l’occasion de nombreuses interventions, comme autant d’opportunité de rencontre. Depuis notre premier échange avec Christine Leconte fin 2020, nous avons prolongé la conversation, partageant le besoin de voir nos villes et nos territoires avoir la place qu’ils méritent dans le débat public. De cet échange est en train de naître un petit livre qui sera en librairies en tout début d’année 2022, intitulé « Réparons la ville ! ». Un ouvrage à deux voix dans lequel nous essayons de poser les bonnes questions sur la fabrique urbaine et ses transitions, à défaut d’avoir toutes les réponses. C’est aussi une modeste tentative de recentrement des débats politiques des prochains mois, pour qu’ils soient peut être un peu moins pénibles. Ces prises de parole hebdomadaires et vos réactions sont un terreau fertile pour ces réflexions, vous serez donc bien entendu les premiers informés de sa sortie !

Ouvrons quand même cette semaine de nouvelles pistes d’exploration, en partant au Québec avec un partage d’expérience particulièrement intéressant. L’association Vivre en ville y mène depuis longtemps des actions pour la qualité des territoires urbains très inspirants dans leur contenu, sur un mode d’organisation qui nous est inconnu en France. Changer de pays, c’est aussi regarder le sien autrement et apprendre des différences. C’est pourquoi nous allons essayer de multiplier ces décentrements l’année prochaine, et partager avec vous nos surprises.

Sur ce, je vous laisse, j’ai un bouquin à finir ;)

— Sylvain (@SylvainGrisot)

PS : Pendant la trêve estivale, nous nous sommes aventurés dans la fabrique d’Ici Nantes, avec une visite guidée en podcast. Voici un article tiré de l’échange entre Gatien Sepulchre, directeur d’Ici Nantes et Sylvain.

Entretien · Vues du Québec

Catherine Boisclair est coordinatrice de l'association québécoise Vivre en Ville. Nous avons parlé de réglementation urbaine, des différences entre nos deux pays, mais aussi de l'acceptabilité sociale des grands projets urbains et de ville abordable.

Ouverture · Lire, écouter, rencontrer, voir...

📅 Agenda.

• Ce soir à 18h : retrouvez Sylvain dans le webinaire sur l’urbanisme circulaire organisé par l’Agence d’urbanisme de la région de Reims. (AUDRR)
• 17 novembre : webinaire sur “L’économie circulaire : comment changer de modèle.” Dans le cadre du MOOC Villes durables et innovantes en Afrique. (ADEME)
• Du 24 au 26 novembre, à Avignon : conférences, débats, arts visuels et vivants sur l’eau dans la ville et les paysages méditerranéens. (Volubilis)
• 25 novembre, à Strasbourg : atelier d’écriture collective “Et si nous imaginions ensemble un territoire dans lequel le mot déchet n’existe plus ?” (Futurs proches)

💨 Infographie. Comprendre le changement climatique et ses impacts en 3min, voici le défi relevé par cette infographie de l'ADEME. On y retrouve d'ailleurs les événements climatiques extrêmes qui ont déjà eu lieu sur une carto, pas très réjouissant. Mais il existe des solutions pour s'adapter ! (ADEME)

🏗️ Déspécialisation des bâtiments. Lors de la quatrième table-ronde "Travailler, se déplacer, consommer, habiter", organisée le 21 septembre 2021 dans le cadre de la réflexion "Habiter la France de demain", l'ensemble des participants ont discuté ensemble des évolutions nécessaires pour accompagner les mutations profondes de nos vies urbaines. La succession de crises (Gilet Jaunes, Covid..) questionne le cloisonnement fonctionnel des espaces urbains et interroge les usages des bâtiments. Proposé comme un leivmotiv, la "déspecialisation" des bâtiments serait une opportunité pour accompagner ces évolutions. Partant de là, plusieurs questions de fond se posent, notamment sur les transformations règlementaires nécessaires (PLUS, permis de construire..). Ces réflexions partagées par différents acteurs de la fabrique de la ville questionnent nos représentations de la "ville de demain". (Banque des Territoires)

📖 A lire. La fin du village, une histoire française, de Jean-Pierre Le Goff.

Ce livre d'histoire se lit plutôt comme un long roman, retraçant la petite histoire du village de Cadenet, en Provence, qui s'inscrit dans la grande histoire de France, celle de la "perdition de l'esprit du village". Il est truffé d'anecdotes sur la chasse aux sangliers, la cabane des jeunes amants, en passant par Chez Stéphane et la place du village ombragée où les vieux ne sont plus. Cette enquête approfondie scanne tous les sujets qui ont fait, et qui font aujourd'hui la vie d'un village français. Un peu de nostalgie nous empreint à la fin de la lecture, voire un sentiment de malaise ?

Une partie des Français sont fatigués, non pas de la modernité, mais du modernisme entendu comme une fuite en avant impliquant des sacrifices et des efforts incessants, qui mène le pays on ne sait où et le défigure d'une manière telle qu'il devient impossible pour eux de s'y retrouver.

📉 Pénuries. Depuis la crise sanitaire, la liste des pénuries s'allonge et cristallise les crispations. Au-delà des paramètres conjoncturels, ces crises de l'approvisionnement révèlent les besoins d'une réorganisation de nos systèmes de production. Une réorganisation structurelle qui appelle à reconfigurer nos espaces et nos villes. (Usbek & Rica)

🚗 Temps de déplacement. L'INSEE partage ses trouvailles pour mieux mesurer les distances et les temps d'accès aux équipements. Grâce à un serveur de routage en open source, OSMR (Open Source Routing Machine), l'INSEE a pu affiner son analyse des déplacements, notamment automobiles. L'ensemble de ces données permet d'éclairer les choix de mobilité et les questions d'accessibilité aux services. (Blog INSEE)

dixit.net est une agence de conseil et de recherche urbaine. Tous les mercredis, nous décryptons dans notre newsletter les grands enjeux de la ville et de ses transitions. Si vous la lisez pour la première fois, c'est le moment :